mardi 18 janvier 2011

Prisons: fiction et réalité !

La fiction

Personnages de la série-culte anglaise "Les condamnées", effrayante, outrée...
Ca n'arriverait jamais chez "nous".

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Jim Fenner, le directeur, abusant, comme certains gardiens, de son pouvoir, tel un sultan régnant sur son harem. Il finira mal.

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Yvonne Atkins, issue du grand banditisme, leader irrédentiste, qui le paiera de sa vie

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Shell, une "favorite" sulfureuse qui elle aussi finira mal lorsqu'elle sera supplantée -on lui arrache son nouveau-né sous prétexte de troubles mentaux totalement immaginaires et du coup, après une crise de fureur, camisolée, elle est  embarquée à l'asile dont elle ne sortira jamais-.
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Et la réalité, à nos portes
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Rappel des faits
 

Les pieds nickelés new season

Un groupe de jeunes typiques banlieues-échecscolaire-shitouplus-sexe-débrouille-bullage-plein-temps... a eu l'idée brillante de kidnapper contre rançon... "des juifs" (?) parce "qu'ils sont riches" (?!)...  une affaire si mal bidouillée qu'en s'y mettant à 20 (!) ils n'ont réussi qu'à mouiller tout un quartier, massacrer un petit vendeur de téléphones qu'ils ont retenu pendant un mois sans aucun profit... et évidemment à se faire tous serrer ! Dans le casting de ces lumières, on trouve des gardiens (!) des tortionnaires, kidnappeurs, prêteurs de locaux, vamps ou rabatteuses de filles etc etc.. Le "cerveau" (!) de cette bande de génies dite "le gang des barbares" est un certain Fofana, antisémite. S'il n'y avait eu ce meurtre atroce, ils auraient pu faire des scénars de série comique chaque fois. Quand on pense que Spaggiari ou Bauer, seuls, sans effusion de sang se faisaient une banque en 3 mn avec des millions à la clef ! Le professionnalisme se perd.




"Emma", lors du procès
une ado, barette de côté
et cheveux au carré.

Après le procès, en prison   =>

L'administration pénitentiaire, 
délit d'innocence
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Cela n'existe pas, le délit d'innocence ? Ca devrait ! L'administration pénitentiaire si tâtillonne lorsqu'elle codifie par règlement la vie quotidienne des prisonniers dans ses moindres détails manque en revanche singulièrement du bon sens le plus élémentaire en ce qui la concerne elle-même... et pour cela devrait être justiciée. Faire "garder" nuit et jour des femmes, et parfois de véritables "OHQ" [ouvrières hautement qualifiées] de l'allumage, bouclées dans la promiscuité que l'on sait (!) par un ou des homme/s jeune/s et en bonne santé, mais que voulez-vous qu'il advint, bons énarques qui aviez étudié lois et jurisprudences et nous en pondez comme poule des oeufs? Des mères, des épouses, désespérées, en manque de leurs enfants, de leur mari, de leur mère, prêtes à tout pour un téléphone, une puce, un parloir, une sortie. Dans de telles situations, comment le dernier des Pécuchet ne sentirait-il pas l'âme d'un Soleiman ? ou d'un Tantale affamé devant tant de nouritures terrestres dont il ne peut -théoriquement- se saisir? Le plus étonnant n'est pas ce couac mais qu'il soit exceptionnel, ce qui montre la conscience professionnelle de la majorité des gardiens. Relations sexuelles par personne ayant autorité -éducateur, patron, prof,  parent, policier, prêtre...- il devrait être en prison, le Magnifique... enfin, de l'autre côté.
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Voici comment fonctionnait le sérail du grand Turc

Les harems des cours ottomanes étaient fortement hiérarchisés : au sommet, vénérées et  toutes puissantes, il y avait les et surtout la Favorite, appelées "Kadins" (ou concubines) si elles avaient eu au moins un enfant avec le Sultan ; puis, venaient les "Ikbals" qui avaient eu ses faveurs au moins une fois ; ensuite, les "Gözdes" ("dans l'oeil") qui avaient seulement retenu son attention, mises en réserve au cas où. Les autres étaient reléguées dans d'arrière-cours, en attente. Certains harems comprenaient jusqu'à 300 femmes dont le Sultan se souciait peu mais qui lui devaient fidélité et obéissance, punies de mort au moindre écart. Souvent dénoncées par les "en-titre" soucieuses au cas où, de faire le vide. Ca ne vous rappelle rien ?

Le casting, pour ceux qui  ne suivent pas...

La victime, la vamp, le pacha du harem

-Un jeune homme juif-mais-pas-riche simple, heureux de vivre, mort après un mois de tortures, selon l'équition mortifère préenne juif=argent= gibier (!)
-Celle qui l'attira dans ce piège atroce, une OHQ de l'allumage venue du pays des tchadors... qui, après le procès au cours duquel, toilettée par son avocate, elle présentait l'image d'une ado un peu perdue, réenfile aussitôt sa panoplie de sex-bomber-accessoires avec effets spéciaux, bouche siliconée sous trois couches de gloss écarlate, décolleté "pigeonnant" (pardieu), yeux charbonniers demi cachés sur tartine de mascara au paraben... panty-licra -la fibre élastomère, pas la "Ligue contre le racisme"-...  et tout le toutim... [la Favorite]
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-Un petit fonctionnaire plat incolore inodore et sans saveur sur talonnettes mais portant haut casquette, époulettes -je laisse la coquille-... qui adore son métier si riche en contact humains!     [le Sultan]
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-Un gardien profitant de l'aubaine... [le Vizir]
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-Quatre "Gözdes" et trois "Ikbals" réservistes en cellules spéciales avec promo si plus d'affinités (!) [l'écurie du Sultan et du Vizir]
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=> Un scénar de film X à quatre sous, sordide, visqueux...
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... la vie de prison, quoi. Il parait qu'il n'est pas illégal de favoriser un/des détenu/es s'il n'y a pas de deal sexuel (!) à la clef.. autant demander à un canard affamé devant un étang de ne pas pécher ! Il suffit donc d'être discret, mais avec Carmen, la discrétion, José... Bravo aux courageuses [elles furent sanctionnées !]...  qui ont eu le cran de révéler cette face cachée d'un lieu où on ne va pas volontiers évoquant ici douloureusement la série TV. Ont-elles vu annuler leur transfert-punition pour une prison plus dure? On l'espère.
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Une autre aberration : Tiffen Gouret, l'amie et recruteuse de Yalda, plus âgée et plus déterminée -elle n'hésitera pas à "donner" à Fofana son propre ami afin qu'il l'enlève contre rançon-.. celle qui lui avait conseillé de se taire ensuite -si Yalda avait parlé, même tard, Ilan eût été sauvé- ... a été mise dans la même cellule, uyn traitement de faveur incompréhensible. Gageons qu'elle lui a encore appris beaucoup, 24 heures sur 24 en tête à tête, ça laisse du temps.
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Quelqu'un d'exceptionnel, enfin

C'est Laurent Jacqua, ["Silence, on meurt", "La guillotine carcérale"... Nautilus éditions] voir son interview plus loin, qui connaît bien la question, ayant purgé 25 ans en ces lieux [agé de 18 ans, il écope de 10 ans pour s'être défendu lors d'une attaque avec des skins et avoir tué l'un d'eux...] La suite, il la relate dans ses textes de grande qualité, un homme au fond du gouffre qui n'a jamais plié [qu'il se soit révélé séropositif ne change rien à ses conditions de détention]... Il a néanmoins -récemment- eu le droit à internet et fut le premier prisonnier à tenir un blog de l'intérieur d'une prison, que l'administration pénitentiaire -le meilleur et le pire- en soit saluée ici.
Il est actuellement libéré et milite pour que les détenus malades -du sida notamment- puissent bénéficier de soins en hôpital, à l'extérieur des murs. 20% des détenus sont incarcérés pour toxicomanie et 30 à 40 % des tox sont séropositifs.
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UNE VIE DE VILLAGE, CE N'EST PAS TOUJOURS SIMPLE ET TRANQUILLE

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