mardi 27 décembre 2011

Un vieil article revenu d'actualité. Mediator, labos, HIV, Creutzfeld-Jakob, petits meurtres entre amis, victimes pas toujours innocentes


L'image du prion-tueur, une belle spirale brillante de paquet-cadeau...

Toujours plus, plus d'argent -pour les labos, souvent "mécènes" de candidats à la présidence ça aide n'est-ce pas Koko?-, plus de "beauté" ou d'allure pour les "cibles" -souvent des femmes, auxquelles on assène qu'il faut être grand, mince, sans odeur, riches et bronzés-, d'où hormones de croissance, médiator, crèmes au paraben -dérivé de pétrole-, désodorisants dits "déodorants" un mot nouveau -suspectés de favoriser les cancers du sein, UV -dont le risque n'est plus à démontrer- etc...

Monde du spectacle et de l'immédiat où la vieillesse est cachée, déniée, les différences physiques gommées; l'esthétique, arbitrairement modélisée selon des diktats variables et obscurs ; le corps-objet, abîmé par des manip hasardeuses de plus en plus intrusives -bistouri et chimie-... Un peu au pif. Aucun recul, qu'importe, "ça" marche et sur l'instant le chaland est content : plus grand, plus mince, plus bronzé, plus conforme... Ensuite... ma foi c'est ensuite, et d'ici là, les inventeurs-promoteurs auront bien 80 ans et amassé un joli pactole... voire financé tel politique reconnaissant. N'est ce pas Servier ?

Coupables ces apprentis sorciers affairistes ? bien sûr. Mais que dire de la responsabilité de certains "clients"? De la mère désespérée dont le fils était mort de la maladie de Creuzfeld-Jacob après d'interminables souffrances qui avoue devant les caméras qu'elle ne s'est jamais "posé" la question des donneurs -d'hypophyses-. Avec deux injections par semaine, cela correspond à combien de "prélevés" c'est à dire de morts, d'enfants de surcroît -c'est du moins ce que l'on croyait à l'époque-? Des accidents de la route pensait-elle... (à ce point?).. enfin tout cela regarde les médecins, l'essentiel étant que son gamin grandisse et atteigne le mètre soixante dix au moins requis pour toute vie sociale bourgeoise "normale".

Côté coulisses à présent. Les hypophyses étaient parfois achetées en Roumanie (!)... ou dans des pays où on pouvait s'en procurer en nombre, facilement et à bon marché (!), issues de jeunes, en bonne santé, du premier choix, Ceaucescu était un gus sérieux. Première question donc non posée : celle de l'offre et de la demande... de la demande qui crée l'offre.. nul besoin d'être agrégé d'économie pour poursuivre le raisonnement plus loin. Ça, c'est le point de vue humaniste.

Le point de vue pratique à présent.  Comme on dit à la tévé, la réalité dépasse parfois la fiction. Car le succès fut tel -pensez, offrir quelques centimètres à son enfant amené à évoluer dans un monde de plus en plus rude où il faut s'affirmer par tous les moyens..- que, devant la demande, les labos en vinrent à se fournir directement à la morgue d'un HP tout proche, c'est plus simple, pas de trajet, des "garçons de labo" dégourdis aux jambes agiles, un simple tupperware avec glaçons, le tour est joué,  un geste pour la planète en somme. HP = malades = démence sénile = Creutzfeld-Jacob... mais vous dis-je, il y a la foule hystérique qui fait la queue devant l'hôpital Saint-Vincent -littéralement- et du pèze à se faire, Ceaucescu fait ce qu'il peut, mais à un certain stade -c'est le cas de le dire- il ne peut plus fournir...

Et ce n'est pas tout. A la même époque, "Match", [le "poids des morts, le choc des photos"] -lu par des milliers de gens, surtout chez le dentiste certes- avait publié des photos annoncées comme impubliables -et le fait est- de têtes d'enfants indiens décapitées avec un texte très bref sur les trafics d'organes... dont certains labos étaient soupçonnés d'être complices, cela n'était pas dit ouvertement mais si j'ose, coulait de source. Des têtes ! des enfants ! Et toutes ces hypophyses dont on manquait cruellement ! Ça a fait "tilt", un énorme tilt qui résonne encore à mes oreilles, ça eût dû le faire à tous mais non ! Le rendez vous -obtenu, je l'avoue, par relations tant était forte la demande- était pour la semaine suivante, j'ai annulé. Avertie -info croisée au même moment par celle issue d'un ami médecin laconique -"ne le fais pas"- qui devait se renseigner à ma demande-, avait-il tout simplement lu Paris-Match ou obtenu des infos dont il ne me dit rien de leur source, je ne sais pas. C'était en 84 - l'époque des lots les plus infectés-. Je l'ignorais.

http://tziganes2.blogspot.com

mardi 22 novembre 2011

Zones chaudes en vrac

Ce qui arrive à Fukushima (évacuation probable d'une mégapole contaminée pour 30 ans) pourrait arriver partout, même dans nos montagnes bleues dont la protection nous semble pérenne et est en fait dérisoire.

mardi 25 janvier 2011

Distilbène, les cordonniers sont les plus mal chaussés

Les cordonniers sont les plus mal chaussés ! L'apprenti sorcier, nouvel épisode. Distilbène : à lire, surtout si votre mère ou grand-mère s'en sont vues prescrire pendant leur grossesse...


http://www.hhorages.com/audio/interviewMOG_FranceCulture.mp3
Interview de Marie-Odile Gobillard. 

Chercheur en biologie moléculaire (!) au CNRS, elle fut traitée au dilbestrol à doses massives pendant ses deux grossesses (et durant toute leur durée) ; sa fille et son garçon, atteints de troubles psy graves, se sont suicidés l'un et l'autre vers l'âge de 25 ans. Depuis, elle a effectué une recherche qui pointe une corrélation significative chez les enfants entre certains troubles survenant à l'âge adulte qui jusqu'alors n'avaient pas été investigués -psychose maniaco-dépressive, états borderline, anorexie-boulimie, tendances suicidaires-  et la prise par leur mère du DES durant sa grossesse. Un détail : la découverte du DES remontait à 38 et il n'avait pas fait l'objet d'un brevet : les labos se sont donc engouffrés dans le créneau et l'ont prescrit à tour de bras en France à partir de 1950 pour des indications diverses et variées en principe reliées à des risques de fausse-couches... mais aussi diabète, prise de poids excessive voire dans certains cas, pour faire accoucher plus rapidement une femme arrivée presqu'à terme ! (8 mois et demi) le risque étant moindre ou nul lorsque l'expostion était tardive, du moins pour les bébés-rates (!) mais enfin nous ne sommes pas tout à fait des rates et il faut voir.

Un autre détail très peu connu : France où en principe, l'entrée sur le marché du DES date donc de  1950, des femmes s'en sont vues prescrire  dès 1948 -des "précurseurs" en somme c'est à dire des cobayes-... averties (ou non ?) que le médicament-miracle n'était pas encore dans le circuit. Une faveur. En principe les expositions en fin de grossesse seraient sans danger (?!)

Les risques de cancers précoces chez les filles DES étaient connus (vagin, utérus, sein) ainsi que de stérilité, d'inappétence sexuelle (anomalies des organes génitaux, utérus bifides ou trop petits, règles tardives et irrégulières...) mais pas les problèmes psy.. et surtout, les garçons, considérés comme exempts, avaient peu été investigués. Faux : d'après Marie-Odile Gobillard (mais pas seulement) on observe chez eux aussi en proportion significative des anomalies sexuelles légères ou graves (déviation du canal uretral, testicules non descendus, phimosis particulièrement résistant...) De même, à la génération d'après, les problèmes des filles et surtout des fils de mère DES -identiques à ceux de leur mère voire aggravés- étaient totalement ignorés. Ce n'est plus le cas.

Dangereux et interdit au delà des Pyrénées, inoffensif en deçà

Etant donné les risques et son peu d'efficacité, le DES fut interdit chez les femmes enceintes :
en 71 aux USA
en 76, soit 5 ans après ! au Canada
en 77, soit 6 ans après ! en France, Autriche, Pays-bas
en 78, soit 8 ans après ! en Australie
en 81, soit 11 ans après ! en Italie
en 83, soit 12 ans après ! en Hongrie qui décroche le bonnet d'âne sur la question
Cela signifie que, connaissant les risques auxquels avec le DES ils exposaient les femmes -au moins sur une génération- les pouvoirs publics l'ont autorisé et des médecins l'ont largement prescrit pendant 5 à 12 ans dans 7 pays, un prochain scandale comparable à celui du sang contaminé et des hormones de croissance. http://www.mediator-prion-hiv-petits-meurtres-entre-amis-

Naïveté ? Imbécillité ? Méconnaissance ? Volonté délibérée ? Lien entre les donneurs d'ordre, les prescripteurs et les babos pharmaceutiques -je laisse la coquille-? "Is fecit cui prodest",  toujours, celui qui fait [est] celui qui [en] profite. http://www.le-steak-un-plaisir-minime-qui-coute-cher

Lien avec "Cévennes, la médecine toxique" dans "femmes à venir"  http://femmesavenir.blogspot.fr/2014/05/il-etait-une-fois-une-femme-qui-fumait.html

QUI A DIT QUE LA BIOLOGIE ETAIT UNE SCIENCE ?


Oyez oyez brave gens, une histoire marrante pour finir. Ce n'est pas une aussi lourde blague que ça en a l'air. Soit un chercheur ou un simple médecin travaillant dans un service de tuberculeux, qui observe et notez le, il peut tout à fait être humaniste... ou ne pas l'être, ça dépend..  donc qui observe l'état psychique de ses malades. Heu-reux ! Comme c'est bizarre, en ces circonstances... Un antibio -la strepto- ? Peut-être. Et les voilà aux anges. A voir. Il doit y avoir un truc là dedans qui peut servir. A quoi ? A soigner la dépression pardieu [et il y a de sacrés débouchés coco]... Oups, j'isole le machin, d'accord ça fait des heures sup mais ça vaut le coup pour soulager tant de misères [ou pour me faire un max de blé, ça dépend]. Je l'envoie à un rat, il a l'air d'apprécier et gambade aussi sec... puis à un bébé -rat- idem. Pas mal !
.

Oupss, je pique une série de lapins... qui en bondissent de joie... mais c'est génial ce truc, je refais le bidule, ça MARCHE à tous les coups, juste un mort ou deux [une broutille ils avaient l'air malade avant]... Je poursuis car j'ai de la conscience pro, et hop, je tue les malheureux lapins hilares : ils ont l'air tout ce qu'il y a de normaux à l'intérieur, je recommence histoire de vérifier, du moins si les lapins ne sont pas trop cher car ça coûte, faut pas croire, le fonctionnement d'un labo, et miracle, R.A.S, ça gaze au poil... Je baptise mon truc Lurronal ça le fait bien, ou Félicitol voire plus hard, Serenic et, soutenu par un patron bien lustré, je fais une demande à l'AFSSAPS, ça prend certes du temps avec les vérif et re vérif... c'est que depuis la thalidomide on fait plus ce qu'on veut, il faut dire que... passons, pour une bourde, c'en était une belle, juste un comprimé et... bref, c'est comme ça qu'on a mauvaise réput ensuite... [voir le film remarquable -en 5 vidéos qui se suivent- de Stéphane Horel, Annick Redolfi et Brigitte Rossigneux.]
http://www.dailymotion.com/video/x81cai_teaser-les-medicamenteurs-inedit_news


Note : il y a 10000 victimes de la thalidomide, autorisée en 57, détectée tératogène en 60 et retirée seulement en 61 !

... mais enfin vient le beau jour où tout baigne... et voilà mon bébé sur le marché, [j'ai pris la précaution de prendre un brevet, pas fou]... ou je ne l'ai pas pris car je suis un homme de bien, généreux et bon...  mais en ce cas, c'est plutôt pire : pas de royalties à payer, c'est tout bénef pour les labos qui sautent dessus comme canard sur haneton. C'est prescrit à tout vat --parfois pour une autre indication que celle prévue mais bon, du moment que l'argent rentre dans la boutique, ils ne pinaillent pas--. Une blague? Pas tout à fait. C'est ainsi qu'ont été découvertes et isolées des molécules qui formèrent les anti-dépresseurs dont on sait le succès ensuite. Ce n'est pas forcément funeste, mais parfois, il y a des couacs... [Même avec certains anti-dépresseurs du reste, soupçonnés d'induire des passages à l'acte dramatiques.] Si ça ne s'appelle pas jouer les apprenti-sorciers, alors, on dira comment ?
Voir message suivant "la véritable histoire d'un médicament depuis sa conception jusqu'aux officines de vos villages". 

Tri sélectif et recyclage

Et ce n'est pas tout mes amis, le DES reste encore en circuit, entre autres... pour les messieurs atteints de cancers de la protate... un recyclage de bonne ménagère genre puisqu'on-a-la-recette et les boîtes on va pas jeter...  un essai à tout hasard style on-va-voir-ce-que-ça-leur-fait, au point où ils en sont ils vont pas râler et c'est un marché géant ? Et qu'est-ce qu'il leur fait, le DES, aux vieux messieurs prostatiques? Un élément rassurant tout de même : on est sûr, mais alors absolument sûr qu'ils ne sont pas enceintes. Tranquille de ce côté là.

Médoc business; ATTENTION "Champix" (dépression, suicide); "Nexen" (hépatite, 3 morts), "Multaq", "Naproxène" (problèmes cardiaques)... et bien sûr, les "stars" ! Médiator, Vioxx etc... = NON !


Histoire des petites pilules, des labos jusqu'à nos estomacs-foie-coeur
Petits meurtres entre amis

Ce qu’il faut savoir sur l'industrie pharmaceutique et les médicaments
http://www.dailymotion.com/video/x81cai_teaser-les-medicamenteurs-inedit_news (5 vidéos du film de remarquable de Stéphane Horel, Annick Redolfi, Brigitte Rossigneux)

Comme toute entreprise, l'industrie pharmaceutique est une industrie... qui vise à faire des profits... donc prospecte et s'attache à des "marchés" ou "cibles" intéressants... en l'occurrence des pathologies fréquentes, parfois chroniques et affectant des malades solvables. Des "stars", rentables, fidèles et régulièrement successfull : grippe, sida, problèmes cardio-vasculaires, surpoids et obésité, ménopause et questions de prostate, stérilité par exemple. Excellent. Par le biais de l'argent, elle exerce sur les pouvoirs publics, les médecins, les malades (en fait, sur tous) une influence qui confine à l'emprise, sur le mode Desprogien du "je-m'occupe-di tout, tu-s'occupes-di rien" : de fait les labos financent à la place de l'Etat la formation continue des toubibs, organisation de salons, de concours blancs à la fac etc... et attendent, non, réclament un "retour sur investissement" à la hauteur de leur mise, du bon marketing qui au bout du compte leur rapporte gros. [Quant à l'Etat, dont ce serait le rôle, il n'a pas les moyens ou la volonté de s'en charger: de fait, il perd de l'argent, notre argent. Cercle vicieux.] Exemples. 





Les portes tournantes entre le public et le privé, mélange de genres propice à toute dérive

La "Commission d’autorisation de mise sur le marché des médicaments", organisme public qui dépend de l’"Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé" ou AFSSAPS est à 80% financée par les taxes des labos !! Ses dossiers ne sont pas publics.. et de fait, 95% des produits-candidats sont acceptés… Les études préalables sur la molécule sont effectuées... par les labos eux-mêmes ! et ne durent parfois que trois mois.* Il arrive aussi que les résultats soient faussés (cas attesté de Mercks, qui a "ommis" un ou deux infarctus pour le Vioxx!) Malgré son nom, un nouveau médicament n'est la plupart du temps pas "nouveau", mais une simple version (mettons, un "fils") d'un autre existant, avec une légère modification de présentation (en gélule au lieu de cachet par exemple)... et il pallie... pas tant la maladie que la perte des bénéfices du labo lorsque le "père" tombe dans le domaine public. En ce cas, l'Etat qui accepte ce tour de passe-passe se prive lui-même au profit de l'industrie privée des bénéfices qu'il aurait obtenus du médicament générique. Il se "vole" lui-même... et nous avec.
La "haute autorité de santé", HAS (public) qui évalue l’amélioration du service médical rendu du médicament,  dite "ASMR" de 1 à 5  (5 = nul mais même avec ce score, le médicament passe)  missionne à cette fin des experts (privés) qu'elle paie fort mal... et qui sont pour la plupart reliés aux labos... qui les paient fort bien : soit ils travaillent, soit ils ont travaillé, soit ils travailleront plus tard pour un ou plusieurs... dont ils seront à un moment donné chargés de tester les produits (et les "testeurs" sont souvent recrutés après-coup par les firmes, surtout lorsqu’ils sont fréquemment demandés par l'HAS. Ca tourne rond.) Le principe ouvertement affiché est qu’un expert qui n’est pas relié à des labos est forcément incompétent ! A présent, ils doivent obligatoirement signaler leurs liens avec les entreprises pharmaceutiques, et lorsqu’un médicament passe en commission pour autorisation,  les experts reliés au labo qui le propose quittent pudiquement la salle… belle hypocrisie car les services peuvent évidemment être collégiaux [je laisse passer le "calmifige", tu me laisses le "jeménerveplus".] De fait, certains médicaments n’offrant aucun intérêt sont néanmoins mis sur le marché, exemple le Plavix, (star de Sanofi) qui agit à peu près comme l’aspirine mais coûte 27 fois plus -c'est la sécu qui morfle- et sur 100 nouveaux mis en circuit, ceux qui apportent réellement une amélioration se comptent sur les doigts de la main. Les médicements-cancres (niveau 5 d’ASMR) sont 83%. Les structures des contrôles dites de pharmaco-vigilance sont peu actives, secrètes, voire confidentielles... et les labos y participent fréquemment (voir le film).
Leur prix est fixé par une commission où les représentants de l’Etat ne sont pas majoritaires et ont peu de pouvoir... et parfois directement par les labos eux-mêmes. Lorsqu’un médicament va tomber dans le domaine public, il arrive que les firmes pharmaceutiques, peu avant, en fabriquent une déclinaison dite "nouvelle" -en réalité presque identique- et en inonde le marché afin de scier les pattes au générique moins cher.
L’industrie pharmaceutique met deux fois plus d’argent dans le marketing que dans la recherche.
Les labos, comme toute entreprise, doivent non seulement prospecter et gagner des marchés existants mais aussi s'étendre, en construire de nouveaux, c'est-à-dire en le cas façonner des maladies présentes mais surtout futures contre lesquelles elles proposent des traitements préventifs de longue durée... Des "maladies" de riches et si possible plusieurs à la fois, selon le principe que les gens bien portant sont des malades qui s’ignorent. La "dépression", servie à toutes les sauces, est d'excellent rapport, peu vérifiable, et surtout traitable au long, très long cours par des médicaments (qui suscitent assez vite une lourde dépendance.) De même pour le "cholestérol" dont Michel de Lorgeril, cardiologue et chercheur à l'Inserm affirme que les risques auraient été majorés par les labos breveteurs d'hypolipémiants... suivis par des médecins pressés préférant ordonner analyse puis médoc plutôt que d'interroger et palper les artères de sa patientèle. Régulièrement, les médias nous mettent en garde (assez hard) contre telle ou telle maladie -ou habitude alimentaire, parfois à juste titre- présentée comme ultra-dangereuse et quasi inéluctable -mais évitable!- sans que souvent le nom des produits préventifs soient cités : sol labouré, le chaland et son médecon feront le reste. Pour ce qui est de l'hépatite B, des affiches suggérant ad majorem une contagiosité extrême (par la salive alors qu'elle est presqu'exclusivement sexuelle) et recommandant le vaccin dont on sait à présent les risques étaient placardées partout -devant les collèges notamment- toute mère refusant de "protéger" son enfant, pratiquement mise à l'index... avec celui-ci :  les gens avaient l'impression qu'on pouvait la transmettre par un simple éternuement. Idem pour les médicaments censés "aider" les fumeurs à cesser, stimulés par les campagnes antitabac (excellent certes) mais dont certains comportaient des "effets non désirables" parmi lesquels des dépression graves avec passage à l'acte.

Conséquences : quelques exemples, liste non exhaustive

La Thalidomide, calmant mis sur le marché en 57, détectée tératogène en 60 et retirée en 61 => 10 000 enfants phocomèles (sans bras ni jambes.)
Le Distilbène, censé empêcher les fausses-couches : risques chez des filles dont la mère a été exposée durant sa grossesse d'anomalies génitales et de certains cancers précoces ainsi que d'autres effets joliment dits "indésirables"... plus les suites à venir sur la troisième génération.**
Le Vioxx, anti inflamatoire, produit-star de "Mercks" : entre 80 000 et 140 000 décès aux USA.
Le Médiator, de "Sanofi" : entre 500 et 3000 morts sur 33 000 personnes (énorme). En 99, les espagnols le retirent du marché. Pas la France. Qui "enquête" (!) 10 ANS... et ne le retire qu’en septembre 2009. Le labo avait classé cet anorexigène comme anti-diabétique (moins contrôlé) ce qui revenait à dissimuler sa véritable nature... mais on peut se demander comment des experts ont attendu 10 ans pour s’apercevoir de la tricherie : incompétence ou ?
Le Multaq, régulateur du rythme cardiaque, qui a suscité des "alertes majeures" (hépatites). Toujours sur le marché.
Le Nexen, anti-inflamatoire (idem) alors que d’autres médicaments ont la même indication sans les effets secondaires.
Le Champix (pour cesser de fumer) effets secondaires : dépressions, tendances suicidaires.
Le vaccin contre l'hépatite B (après une campagne publicitaire extrêmement agressive et de grande envergure ciblant les adolescents) suspect d'être inutile et de favoriser certaines maladies comme la sclérose en plaques.
Il arrive même -cas du Néoproxène et des traitements hormonaux de la ménopause- que les molécules augmentent ou suscitent les pathologies qu’elles étaient censées prévenir ou soigner, cardiaques ou cancéreuses dans ces deux cas. (Cf la revue The Lancet, article de David Graham, médecin expert de la FDA.)
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* Un doute m'étreint soudain : pour tester leurs "nouveaux" médicaments, les labos choisissent des médecins généralistes dans quelques pays (20 ou un peu moins) et leur demandent de prescrire [le plus possible ?] ... puis des compte-rendus du suivi de leurs malades...  Ensuite leurs "experts" les analysent, semble-t-il rapidement, et hop en Commission. Questions: les patients sont-ils avertis qu'ils sont des cobayes ? Les médecins sont-ils rémunérés ? Comment ? Au rapport ? La prescription est-elle adaptée ? Qu'est-il advenu des trois patients qui ont fait un infarctus avec le Vioxx ? Quels pays sont concernés ? Cela rappelle fâcheusement les américains qui avaient "utilisé" des portoricaines pour des pilules à forte dose (un geste humaniste!) avant de mettre sur le marché de moins serrées. Oui, j'ai comme un doute.

lundi 24 janvier 2011

Les abeilles et le grand soir

Apprenti soircier -je laisse la coquille- et re et re... Le grand soir pour bientôt ?


L'homme moderne, "surpuissant mais pas sur raisonnable" (Bergson)
Voici une pétition adressée à Koko... qui vient de donner son autorisation pour le Cruiser, un pesticide new age particulièrement dangereux : "Nous vous appelons à interdire immédiatement l'utilisation des pesticides néonicotinoïdes jusqu'à ce que et seulement si de nouvelles études scientifiques indépendantes prouvent leur innocuité. Le déclin catastrophique des populations d'abeilles pourrait mettre toute notre chaîne alimentaire en danger. Si vous agissez dès maintenant et avec précaution, nous pourrons éviter l'extinction des abeilles." [Excusez la syntaxe légèrement boiteuse.]
Pour plus d'explications http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/zoologie/d/linsecticide-cruiser-une-menace-de-plus-pour-les-abeilles_14427/
Le Cruiser (que nous devons aux grands philanthropes de Syngenta) contenant du thiaméthoxam, produit neurotoxique pour les insectes (les oiseaux, les hommes...) vient d'être autorisé en France. Il est épandu sur les semences. L'Union Nationale de l'Apiculture Française en colère souligne les chiffres alarmants -en Italie notamment où il est autorisé depuis longtemps- et les  drames occasionnés par le Gaucho et le Régent ainsi que le danger représenté à présent par le frelon d'Asie. L'agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) reconnaît elle aussi que "au regard des données évaluées au niveau européen, le thiaméthoxam et le CGA 322704 [sous-produit du thiaméthoxam] sont très toxiques pour les abeilles. Le thiaméthoxam peut migrer vers les pollens et nectars".. Rappelons que 70% des plantes ne se reproduisent que grâce aux abeilles qui transportent les pollens des mâles aux femelles : sans elles, plus de bouffe pour les hommes ni pour les animaux dont certains se nourissent (à tort).. que les hommes se reproduisent de plus en plus, eux...  et que la malnutrition par défaut affectant 800 milions de personnes est la principale cause de morts prématurées et infantiles. La malnutrition par excès moins grave n'en est pas moins elle aussi une cause de décès prématurés. http://www.le-steak-un-plaisir-minime-qui-coute-cher_1_0_1.html
Scénar futuriste. On est en 2270, il n'y a plus d'abeilles depuis longtemps, les "scientifiques" courent partout comme des fourmis (une expression archaïque car il n'y a plus de fourmi non plus,  on les a toutes bouffées) avec des pipettes pour féconder les rares plants de blé qui restent, heureusement il y a les "TIC" (travaux d'intêret collectif) en nombre et on voit des foules de jeunes répartis dans les bouts de champs transportant les pollens de fleurs en fleurs, surveillés par des CRS à PM (le gaz lacrymo a fait son temps, à présent l'efficacité prime) les silos verrouillés sont gardés par des régiments armés et la foule affamée rescapée du jour D (D pour domino, un gus s'est trompé de manette et a balancé un missile sur l'Iran qui a aussitôt pulvérisé le pays au delà de l'océan, qui a riposé etc etc... ce fut un beau bordel mais l'avantage est que la population a fortement diminué et la question du réchauffement climatique est réglée, il fait -10 en permanence) se nourrit des rares herbes restantes et rêve à l'ancien temps où leurs ancêtres se plaignaient de la chaleur... vivant dans ces tours si poétiques les uns sur les autres bien confortables, un paradis perdu. Ils occupent à présent les cavernes (l'avantage est qu'il n'y a plus d'ours ni presqu'aucun animal pour les leur disputer) et meurent de faim ou de maladies bizarres (avec les radiations, on ne sait jamais comment va être un enfant, quand il est vraiment trop laid, on le mange, c'est mieux pour tout le monde) sauf ceux qui ont réussi à contrôler les réserves et se servent en premier...

Enfin voilà, bonne journée quoi.